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>Après le Bonsaï


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  TANKA

Le tanka est la forme poétique classique la plus ancienne et on la retrouve dès les premières anthologies japonaises. C’est un poème à forme fixe construit en deux parties, la deuxième venant comme réponse, ou relance, à la première; cette première partie est un tercet de 17 (5/7/5) syllabes et la deuxième est un distique de 14 (7/7) syllabes, ou vice versa.

 

Le tanka classique n'était pratiqué qu'à la Cour impériale; il est toujours considéré comme la forme la plus élevée de l'expression littéraire. Poème lyrique, exquis, raffiné, il explore des sentiments "nobles", tels l'amour, la solitude et la mort, selon un ensemble de règles des plus sophistiquées.

   

Lorsque vers le soir

Dans mon village de montagne

Chante la cigale,

En dehors du vent

Personne ne me rend visite.

 

Anonyme

 

Au printemps

Où gazouillent des milliers d'oiseaux

Toutes choses

Se renouvellent,

Moi seul vieillis.

Anonyme


   

À quoi comparer

Notre vie en ce monde?

À la barque partie

De bon matin

Et qui ne laisse pas de sillage.

 

Manzei

 
   

Contre toute raison,

Que je sois endormi ou éveillé

Mon amour me poursuit.

Si mon coeur

Savait trouver l'oubli !

 

Anonyme


Même si tu prends un autre oreiller

Pour reposer ta tête

Garde-toi bien d'oublier

Le souvenir du clair de lune

Qui tombait sur cette manche trempée de nos larmes.

Teika


La fleur rouge de prunier est arrivée à la fin du rêve,

sa couleur rouge dense est enceinte d'une porte

de mer

Niji Fuyuno


Je ne sais les yeux de qui dessinaient cette courbe-là,

sur ma véranda,

il y avait le filet éphémère de la lueur du soir

Niji Fuyuno


 

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