<META NAME="keywords" VALUE="terre et bonsais, histoire, philosophie du bonsai">

 

 

 



 


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Une philosophie…

Avant d’avoir traversé les continents et les mers il faut remonter très loin dans le temps, il y a environ 1500 ans pour retrouver les sources du bonsaï en Chine. A cette époque ce ne sont pas les premiers bonsaïs que nous retrouvons mais une philosophie très sensible de la nature, imprégnée de respect et de recherche d’équilibre.

En effet, entre le III et IV siècles, un certain nombre d’érudits décidèrent de se mettre à l’écart de la société alors dominée par la morale de Confucius pour rejoindre une vie proche de la nature mais austère. Un très grand nombre d’entre eux rejoignirent les montagnes pour y vivre généralement seuls.

Pour leur permettre de vivre et de manger, leurs journées étaient avant tout dominées par des activités physiques telles que la culture, l’élevage et le travail du bois. Mais afin de trouver une paix intérieure et de libérer leurs esprits de toute appréhension et d’inquiétude, ils développèrent des réflexions sur la nature, qui vont de son épanouissement jusqu’à son flétrissement.

Les bases essentielles de leur philosophie, de leur équilibre personnel étaient enseignées par la nature. La contemplation du lever et du coucher du soleil, des cycles lunaires, du passage d’une saison , les reflets de la lumière et de l’ombre, la courbe des troncs d’arbres et la ligne de leurs branches, la gamme des couleurs et les différents bruits depuis le chuchotement de la source aux cris des oiseaux migrateurs sont autant d’exemples qui servaient de base à leurs réflexion dans la quête d’un équilibre personnel.

Avec le temps, leurs impressions donnèrent naissance à des  activités créatrices. Ils commencèrent à écrire des essais et des poèmes, peignirent des tableaux, créèrent des jardins et des paysages miniatures et enfin cultivèrent des arbres en coupes.

Une grande partie de l’héritage de la culture chinoise vient de cette philosophie.

Un profond respect de la nature était ancré dans cette approche de la vie et il semble que plus l’âge de ses personnes avançait et plus ils en savouraient la délicatesse.

Cette philosophie dénommée Feng Liou « s’écouler avec le vent » très imprégnée de taoïsme et de bouddhisme finit avec le temps par traverser une partie de l'océan Pacifique et rejoindre le Japon et prendre le nom de Furyu.

Le domaine Furyu (qui prend aussi la définition au Japon de  "divertissement élégant") regroupe l’Ikebana, les paysages en coupes, les Suisekis, la cérémonie du Thé et le bonsaï.

 

La théorie chinoise Feng-Liou parvint au Japon grâce à l’enseignement du bouddhisme zen au XIV et au XV siècle pour prendre une signification particulière par son empreinte profonde laissée sur l’esthétisme et l'art Japonais. 

Au Japon, nombreux sont ceux qui abandonnèrent à un certain moment de leur vie leurs activités professionnelles, ressentant que le temps était venu de se consacrer à leurs prédilections et de "s’écouler avec le vent". Cette nouvelle vie se faisait souvent au prix de sacrifices importants.

Beaucoup d'autres personnes ne pouvaient cependant pas se permettre d’aller vivre en montagne et ils créèrent des oasis de paix dans leurs jardins. Cette approche se ressent très fortement dans l’esthétisme Japonais notamment au niveau de l’architecture et des jardins. 

Aujourd’hui le bonsaï reste un art souvent solitaire. Il est pratiqué par des personnes généralement très proches de la nature et en quête de quiétude, de paix intérieure….. le plus naturellement du monde elles ont  effectué une démarche qui ressemble à celle effectuée il y 15 siècles en arrière par une poignée d’érudits.
     
     son histoire...